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  • Dernière modification de la publication :18 février 2024
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VIVRE UN CAREME DE LIBERTE

Le temps du Carême a commencé ce mercredi 14 février, qui est pour les chrétiens le mercredi des Cendres. Cette période de 40 jours avant Pâques est souvent résumée à une série d’interdits. Pourtant, dans son message pour le Carême 2024, le Pape François met en avant la liberté. Il intitule ainsi son message de Carême 2024 :  «  Dans le désert, Dieu nous guide vers la liberté ».

En effet, dans son message, le Pape  s’inspire de l’Exode, ce moment où le peuple hébreu a, durant 40 ans, traversé le désert. Il est d’usage en effet de parler du Carême, qui dure 40 jours, comme d’une traversée du désert.

 

Commandements et liberté

A l’heure où l’on envisage souvent la religion comme un ensemble d’interdits et d’obligations,  le souverain pontife rappelle que les dix commandements donnés à Moïse durant la traversée du désert sont d’abord un appel vigoureux à la liberté« .

« Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie », écrit le Pape François. Ainsi le Carême est un chemin de liberté, de même que Dieu a libéré son peuple de l’esclavage en Égypte. « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2).

 

« Voir la réalité »

« Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité », écrit le pape. Comme Dieu dans le Livre de l’Exode, « qui voit et surtout qui écoute », les fidèles sont invités à entendre « le cri de tant de frères et sœurs opprimés »« Nous ébranle-t-il ? demande le pape. Nous émeut-il ?  ».  « Il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage », dit-il. Se demander ce qui nous empêche de voir le réel revient à questionner : De quoi sommes-nous esclaves ?

D’où, le pape pointe du doigt l’idolâtrie – le péché le plus grave dans la tradition juive. C’est croire par exemple que l’on peut « tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde ». Ou encore « nous accrocher à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes »… 

Face à cela, le pape rappelle les trois piliers du Carême : la prière, le jeûne, l’aumône. Ils « ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération. Ils ne sont pas des rites extérieurs mais des gestes qui traduisent pour chaque chrétien un renouvellement du coeur, un détachement du mal. Finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. »

 

Comme le peuple hébreu au désert, les catholiques sont invités durant le Carême à grandir en liberté et à devenir responsables.

 « Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage.

 » conclut le Pape François.

 

BON CAREME A TOUTES ET A TOUS

 

Augustin Olenga

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