• Dernière modification de la publication :2 février 2021
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Ce mardi 2 février 2021, on célèbre la Chandeleur. Une fête bel et bien d’origine chrétienne, même si les enfants (et les adultes) retiennent surtout que c’est le jour des crêpes…

La Chandeleur et ses crêpes, le 2 février, c’est comme l’Epiphanie et ses galettes, un mois plus tôt, le 6 janvier. Ces deux jolis rendez-vous gourmands tirent leurs origines dans la religion chrétienne et sont des fêtes calendaires, liées à des événements de l’histoire de la vie de Jésus.

La coutume de la galette des rois rappelle les présents apportés après sa naissance à l’enfant Jésus par les Rois mages. Lors de la Chandeleur, qui se fête quarante jours après Noël, l’Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple, à Jérusalem.  

Il y a un peu plus de 2.000 ans, la tradition juive voulait en effet que les parents présentent aux prêtres les nouveau-nés quarante jours après leur naissance. Cette date marque en même temps, dans la plupart des pays du monde, les relevailles de la mère, c’est-à-dire la reprise de son activité sociale après son accouchement. 

POURQUOI « CHANDELEUR »

Au Moyen-Âge, le mot Chandeleur évoque les chandelles que l’on allumait symboliquement ce jour-là, Jésus ayant été reconnu comme Lumière du monde par le prophète Siméon, à l’arrivée au Temple de Joseph et Marie. Selon la Bible, après avoir demandé à prendre l’enfant dans ses bras, le vieillard s’est exclamé :

 » Mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël, ton peuple « .

C’est ainsi que cette fête de la présentation a ensuite pris l’appellation populaire de Chandeleur qui vient de l’expression latine « festa candelarum » qui signifie « fête des chandelles ». 

Il y a quelques décennies, on préparait encore dans les églises des brassées de cierges que le prêtre bénissait et distribuait aux paroissiens pour organiser, le 2 février, des processions de lumières. 

Oui, mais pourquoi des crêpes ?

Après ces processions, les familles revenaient à la maison, porteuses de lumières, et poursuivaient la soirée par une veillée autour d’un grand plat de crêpes. Cette gourmandise dorée qui rappelle par sa forme ronde le disque solaire, donc la lumière, évoque le retour prochain du printemps après l’hiver sombre et froid. C’est également une sorte de rappel des offrandes traditionnelles, qui se pratiquaient à l’époque de Jésus, lors de la présentation des enfants au Temple. 

DES RITES DU BONHEUR

La tradition veut que l’on fasse sauter la première crêpe d’une main (la droite) avec une pièce dans l’autre (la gauche), pour s’assurer d’une bonne fortune pour l’année à venir. Attention, il faut qu’elle retombe bien à plat dans la poêle ! Dans certaines région, on sacrifiait même la première crêpe en la lançant en haut du buffet de la cuisine ou d’une armoire. L’y laisser disait-on, c’était du bonheur garanti pour toute la famille. 

Pour croyants que nous sommes, une fois encore, Jésus se présente dans nos vies comme Celui qui est capable de nous illuminer, de nous aider à sortir des ténèbres qui ruinent nos sociétés et nos communautés. Laissons-nous faire !

Bonne fête de la présentation du Seigneur .

Bonne chandeleur: bonne chance et bon appétit !

Augustin Olenga