• Dernière modification de la publication :9 novembre 2020
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L’Eglise célèbre aujourd’hui une fête importante, celle de la dédicace de la Basilique de Latran. Cette basilique est une cathédrale du Pape en tant qu’il est évêque de Rome. Elle a été érigée par l’Empereur Constantin vers 320, à la sortie de l’Eglise de la, grande persécution et de la crise causée par l’hérésie arianiste qui niait la divinité du Christ. Chaque année, le Pape concélèbre au Latran la messe du soir du jeudi Saint, au cours de laquelle il renouvelle le geste du Christ lavant les pieds de ses disciples.

Le successeur de Pierre est à la fois évêque de Rome et évêque de l’Eglise catholique. Les deux ministères sont inséparables. C’est pourquoi toutes les églises de rite romain répandues à travers les quatre coins du monde, ont à coeur de célébrer le mystère de l’unique Eglise du Christ en la fête de la dédicace de la cathédrale de Rome.

La fête de la dédicace du Latran, c’est-à-dire sa consécration officielle, célèbre l’unité de l’Église catholique dont elle est le symbole, en tant que «Mère et tête de toutes les églises». Une unité dont le ministère du Pape constitue le fondement visible : la communion entre le successeur de Pierre et le peuple des croyants, formant ensemble le Corps du Christ, Temple véritable.

La liturgie de la parole de cette fête nous interpelle profondément dans notre vie de foi. Saint Paul nous dit : « Vous êtes la maison que Dieu construit… N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous… » (1 Co 3, 9…17 ).

Et l’Évangile du jour (Jn 2, 13- 22), celui dit de la «purification du Temple», où Jésus, avec un fouet à la main, chassant des marchands du temple, nous invite ainsi à réfléchir sur «notre zèle pour nos églises, le respect que nous avons aujourd’hui quand nous y entrons» ( Pape François). Il souligne que «les églises sont la «maison de Dieu» et non des «marchés» ou des salons imprégnés de «mondanité ». Le Saint-Père explique les raisons de l’impétuosité de Jésus, qui chasse violemment les marchands du Temple : le Fils de Dieu est poussé par l’amour, «par le zèle» pour la maison du Seigneur, «convertie en marché».

En entrant dans le Temple, Jésus se rend compte que ce lieu était peuplé d’idoles, d’hommes prêts à servir «l’argent» plutôt que Dieu. «Derrière l’argent il y a une idole», fait remarquer le Pape François, «les idoles sont toujours en or. Et les idoles rendent esclaves». Partant de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens, le Pape souligne que le cœur de chacun forme «un temple : le temple de Dieu». Dans la conscience d’être pécheur, chacun devrait donc s’interroger sur son propre cœur pour vérifier s’il n’est pas «mondain et idolâtre», conclut-il.

N’est-ce pas que, comme Jésus, nous aussi ses disciples, devons donner de temps à temps un coup de fouet à nos coeurs parfois tumultueux, sournois, agités, attristés et désespérants, pour les purifier par la prière et l’humilité afin qu’ils deviennent des dignes demeures de Dieu.

Seigneur, que ta grâce toujours offerte avec miséricorde, fasse de nous un temple de l’Esprit resplendissant de sainteté ; de jour en jour, sanctifie l’Epouse du Christ, l’Eglise dont nos églises d’ici-bas sont l’image, jusqu’au jour où elle entrera dans la gloire du ciel, heureuse de t’avoir donné tant d’enfants.

 

Cordialement, Augustin Olenga