1er novembre : fête de la Toussaint
2 novembre : commémoration de tous les défunts
« Bienheureux ceux qui font miséricorde car ils obtiendront le pardon de Dieu;
Bienheureux sur les pas du fils de l’homme car ils revivront dans la paix de Dieu ! »
(Extrait de CathoBel)
Le 1er novembre, les catholiques du monde entier célèbrent la fête de la Toussaint. Cette fête de tous les saints, connus ou inconnus, est dédiée à celles et ceux qui sont retournés auprès du Père, et sont entrés dans sa paix.
Pour les croyants, la Toussaint représente une fête vivante et joyeuse, qui nous invite à placer notre espérance au-delà des limites de la mort physique. C’est un acte de foi, qui permet traditionnellement aux familles de consacrer une place spéciale à ses défunts. Ceci, de manière plus particulière le 2 novembre, « Jour des morts », puisqu’il représente une journée de prière pour les défunts.
A la Toussaint, on visite les tombes des proches, on partage un repas, on fleurit le colombier: mille et un gestes qui nous permettent d’entretenir la mémoire de ceux qui nous ont aimés, et que nous continuons à aimer.
Avec la pandémie, beaucoup d’entre nous sont confrontés à l’isolement, la maladie et parfois même la mort. Au début de la crise du coronavirus, de nombreuses familles ont dû enterrer leur mort sans avoir pu leur dire au revoir.
Ayons donc une pensée toute particulière pour tous ces hommes et femmes, peut-être un de nos parents, un de nos enfants, un ou une ami(e), un gars ou une dame de notre voisinage qui nous ont quittés dans la plus stricte intimité, à cause des mesures sanitaires.
Tiré du site http://www.poetenational.be/fleurs-de-funerailles/, dédions à toutes ces personnes et à leur famille le poème de Caroline Lamarche :
« Poème pour ne pas partir seul »
(Caroline Lamarche) (Printemps 2020)
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On naît entouré, mais peu,
deux ou trois personnes suffisent
pour vous aider à faire le chemin
vers la lumière, le cri.
Â
On meurt entouré, mais peu,
deux ou trois proches suffisent
pour vous aider à faire le chemin
vers le silence, l’ombre.
C’est un temps d’exception
celui où l’adieu ressemble à l’arrivée
sans que l’on puisse s’étreindre.
C’est une saison d’exception
celle où le printemps ressemble au printemps
sans garnir de fleurs le lit, la chambre, la tombe.
Â
Sans fleurs, sans gestes, tu pars
dans un linceul d’air et de vide.
Â
Seuls les bourgeons tendrement dépliés
te célèbrent, têtus et pleins d’espoir.
Â
Le jour viendra où, grandis, sauvés
de la menace du froid
ils mêleront leurs gestes fleuris
leurs caresses de vent
leurs semences pour demain.
Â
Le jour viendra où ils échangeront
leurs souvenirs du temps où il fallait
s’aimer sans mains
se toucher avec les yeux.
Â
Le jour viendra où nous aussi
avec nos bras comme des branches
nos cœurs comme de l’aubier tendre
nos mains comme des feuilles palpitantes
nous nous toucherons,
nous nous embrasserons
nombreux
frémissants
enfin serrés autour de toi.